La preuve par la rencontre avec Zachée

Dès le début de l’histoire (Luc 19,2-10), l’Evangéliste nous rappelle que Zachée est un grand pécheur « Et voici, un homme riche, appelé Zachée, chef des publicains ». Elle nous dit aussi que Zachée est rempli d’un désir de voir Jésus, « [il] cherchait à voir Jésus ». Mais rien dans l’histoire ne dit qu’à ce moment là, il soit emprunt d’un désir de conversion, ou d’un souhait de quitter sa vie de péchés. 

Or, Jésus sans lui demander aucune formule de conversion ou de repentir (alors que Zachée est un pécheur avéré et notoire), va à sa rencontre « Zachée, descends vite, car il me faut aujourd’hui demeurer chez toi ». Et Zachée renonce ensuite au péché (après et pas avant que le Christ l’accueille), « Voici, Seigneur, je vais donner la moitié de mes biens aux pauvres, et si j’ai extorqué quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple »

Là encore, la rencontre avec le Christ (l’Eucharistie) provoque la conversion et l’abandon du péché. Mais le Christ ne pose aucun préalable à cette rencontre, seule compte la volonté de Zaché (du pécheur) de le rencontrer (de communier), car sans la prise en compte de cette volonté, la liberté de l’homme serait niée. 

Le verset de conclusion vient renforcer encore cette idée, comme si le Christ voulait être certain d’avoir été bien compris de ses disciples « Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». Quand le Christ embrasse Zachée, celui-ci est encore perdu, il n’a renoncé en rien à son péché, c’est le contact du Christ qui le sauve. Or la Sainte Communion est le meilleur contact possible avec le Christ, «source et sommet de toute vie chrétienne ». 

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9 commentaires

  1. Dans ce récit, qu’est-ce qui a convaincu Zachée de se convertir, l’Eucharistie ou la parole et la prédication de Dieu?
    L’Eucharistie ne travaille pas dans l’ignorance, si Zachée est converti c’est parce qu’il comprend qu’il ne peut y avoir de communion avec ce Jésus qui a découvert s’il ne change pas d’abord sa vie, parce que celui qui vit dans le péché par sa propre condition ne peut pas s’approcher, la seule solution est Que Dieu vienne en premier pour l’inviter à se convertir, en lui montrant que cela vaut la peine, de vivre en communion sans rejeter le péché, c’est perdre la grâce de Dieu et perdre son temps.

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    1. Bonjour

      merci de votre commentaire. Bonne question! L’Esprit Saint ? Les efforts missionaires des premiers disciples du Christ ? Les deux ?

    2. Au début c’était l’enthousiasme, mais à la fin il est passé de l’enthousiasme à la repentance

      1. Bonjour, merci de votre commentaire. Vous avez absolument raison. Et c’est le contact du Christ qui le fait passer à la repentance, comme devrait le faire pour nous le fait de communier à son Corps !

  2. Ici, il est possible pour Jachee d’ abandonner tous ses mauvais actes. La conversion dépend uniquement de sa volonté et de sa décision. Mais pour les divorcés remariés, il n’est pas facile de divorcer avec son deuxième epoux ou épouse s’ils ont des enfants à leur charge. Donc, le cas de Jachee ne peut être mis en parallèle avec le cas où se trouvent les divorcés remariés.

    1. Le point que vous soulevez est un point difficile.

      deux pistes de réflexion :
      – si la communion aide à sortir du péché, pourquoi ne pas la donner aux divorcés remariés pour les aider
      – par ailleurs, ne peut-il pas y avoir une voie de « guérison » mais sans abandonner son « nouveau conjoint » ? En effet, il y a de nombreux péchés dont on ne peut « sortir ». Prenons l’exemple de celui qui a tué un homme. Il ne peut pas le ramener à la vie. Il peut le regretter, s’en confesser, en être pardonné mais il vivra toujours avec le fait d’avoir tué quelqu’un. Il ne peut pas corriger ou annuler son acte. Par certains aspects, un divorcé remarié qui ne peut pas quitter son remariage (parce que les conséquences seraient trop négatives sur lui-même, son nouveau conjoint ou leurs enfants), ne peut pas changer son état (de même que le meurtrier ne peut pas changer son état). pourquoi ne pourrait-il pas pour autant être pardonné de son divorce, ie de l’échec de son premier mariage, tout en vivant avec un « deuxième conjoint » ?

      Sur ce sujet, je recommande le livre du père Lang : Divorcés remariés, de l’exclusion à l’intégration. – Mettre en œuvre Amoris laetitia dans l’Eglise

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